Anne Baudouin, 45 ans, chef d’entreprise au féminin

3 septembre 2017 0 commentaire

Comptable de formation, elle a repris une carrosserie.

Anne Baudouin, comptable de formation, a repris une carrosserie à Niort en 2008. Le milieu de l’automobile lui était inconnu. Elle a tout appris sur le terrain et très vite.

Vous n’avez pas toujours été chef d’entreprise. Quel a été votre parcours ?

Anne Baudouin : J’ai commencé par un bac scientifique puis j’ai obtenu un BTS comptabilité gestion. Il faut savoir que je n’étais pas du tout destinée à travailler dans la carrosserie. La preuve, une fois mes diplômes en poche, je me suis lancée par hasard dans le bâtiment. Puis mon patron, qui m’avait formée à la prise de responsabilités, a pris sa retraite. J’avais 35 ans. C’était pour moi le bon moment pour me lancer.

Pourquoi avez-vous choisi la carrosserie ?

Anne Baudouin : Ce n’était pas un choix mais plutôt, une fois encore, le fruit du hasard. J’ai rencontré une personne qui souhaitait reprendre une carrosserie. Le projet m’a plu. Nous nous sommes donc lancés il y a 9 ans. Aujourd’hui, je poursuis seule l’activité.

Au départ, je ne connaissais rien à la carrosserie mais j’aime la nouveauté. J’ai donc très vite appris. Ce qui me plait, c’est de rencontrer chaque jour de nouvelles personnes. J’adore me battre pour mon métier et travailler dans un secteur essentiellement masculin ne me dérange pas. J’aime la dynamique. Les hommes ne s’attachent pas à l’image, ils foncent. Cela me convient.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs entrepreneurs ?

Anne Baudouin : J’aime mon métier mais je reconnais qu’il n’est pas toujours facile. Je conseille donc de ne pas rester seul. A plusieurs, on est toujours plus fort. C’est dans cette optique que nous avons créé les Répar’Actrices en 2015. Ce groupe est constitué d’une dizaine de femmes chefs d’entreprises qui ont la volonté de promouvoir le métier de carrossier au féminin. Nous souhaitons montrer aux filles qu’il ne s’agit pas que d’un métier d’hommes et qu’il y a matière à évoluer. On œuvre pour la formation, on met en commun nos métiers, nos savoirs et nos astuces. La carrosserie, il ne faut pas en avoir peur quand on est une femme, mais il faut le vouloir c’est certain.

Propos recueillis lors du Salon Eurecar à Bordeaux le 3 décembre 2016

Hélène Lerivrain

 

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