Interview de Patrick Nardou, président de la FFC

3 avril 2017 0 commentaire

Plaidoyer pour une meilleure formation

Le Salon Eurecar, salon professionnel des réparateurs automobiles et de la promotion des métiers de l’automobile dans le sud-ouest, s’est tenu le 3 décembre 2016 au Palais des Congrès de Bordeaux-Lac. Patrick Nardou, président de la branche carrossiers réparateurs de la FFC était présent. Rencontre.

Quels sont les défis auxquels sont aujourd’hui confrontés les carrossiers réparateurs ?

Patrick Nardou : Le métier de carrossier réparateur doit faire face à des difficultés spécifiques. Je pense en particulier à la baisse de la sinistralité qui est une bonne chose mais qui représente des volumes de travail en moins pour nos entreprises. Nous devons nous adapter pour y faire face en faisant preuve d’initiative commerciale notamment. Les pratiques ont changé, c’est un fait. Mais, reconnaissons-le, il y a encore des clients qui ont plaisir à avoir une voiture en état et qui la font réparer.

Est-ce que le secteur recrute et est-ce que les candidats sont au rendez-vous ?

Patrick Nardou : Au niveau de l’emploi, nous rencontrons les mêmes problèmes que beaucoup d’autres professions artisanales. Depuis 20 ans, on fait la promotion des métiers manuels, mais j’ai du mal à voir venir cette promotion. On est en déficit de formation. Par conséquent, on a du mal à avoir des ouvriers formés. Notre devoir aujourd’hui est de veiller à ce que la profession reste attractive. Il ne faut pas oublier que nous exerçons des métiers de service. Nous devons répondre aux exigences du client final.

Quelles sont les réponses que vous attendez ?

Patrick Nardou : La formation, la formation et encore la formation. La formation initiale se fait bien souvent au rabais aujourd’hui dans notre pays. J’ai appris mon métier en 3 ans. Aujourd’hui, l’apprentissage se fait sur 2 ans alors qu’il y a de beaucoup plus modules, en lien notamment avec les nouvelles technologies. Ce n’est pas sérieux.

Eurecar est organisé tous les deux ans depuis 2010. Quel est l’intérêt d’un tel rendez-vous ?

Patrick Nardou : Ce salon est important pour que la profession se rencontre. C’est l’occasion de voir nos partenaires et fournisseurs qui sont aussi à l’initiative de l’évolution du métier parce qu’ils présentent de nouveaux produits et outils. Il est primordial d’échanger.

Propos recueillis lors du Salon Eurecar à Bordeaux le 3 décembre 2016

Hélène Lerivrain

 

CarrosserieJob