Carrossiers/Peintres automobile quels salaires touchent-ils en 2018 ?
Difficile d’établir un panorama clair et précis des revenus perçus par les carrossiers et peintres en France en 2018.
On débute au plus bas de l’échelle
Si comme nous le disait Hervé Garsi directeur du CFA de la fédération de la carrosserie sur le salon Solutrans « on débute au plus bas de l’échelle », il ne manque pas de nous préciser que « au fur et à mesure qu’une jeune gagne en expérience, en efficacité et en productivité son patron devra logiquement l’augmenter. »
Un métier (très) ouvert aux entrepreneurs
Elément tout d’abord notable, il s’agit d’un métier traditionnellement ouvert aux entrepreneurs. Si les remous causés par les plateformes d’assurances ont laissé des traces, les opportunités d’atteindre des rémunérations attractives restent nombreuses pour les plus ambitieux ayant une vocation de chef d’entreprise. Hervé Garsi abonde dans ce sens : « Au CFA de la FFC nous conseillons à ceux qui ont la fibre d’entreprendre d’être très ambitieux et de ne pas se projeter en petit carrossier du quartier. » Un background plus large peut offrir des perspectives plus qu’attractives de sources externes de croissance. Les formations en vitrage, débosselage ou covering par exemple, peuvent être des leviers intéressants pour un entrepreneur qui pourra proposer une palette de services pouvant s’avérer – une fois additionnés – très rémunérateurs…sans parler de prestations mécaniques, changement/réparation pneumatique ou vente VN/VO. Les exemples de dirigeants ayant empilé les panneaux de réseaux et prestations dans leurs garages et réussis, en quelques années seulement, à se développer, existent. Peu de secteurs d’activités peuvent encore se targuer de telles success story en 2018, surtout avec un niveau CAP.
Des carrosseries qui ferment d’un côté et des offres d’emploi à 4000 € brut de l’autre !
« Je vais arrêter l’activité carrosserie dans quelques mois et suis en train de me renseigner pour faire un licenciement économique de mes compagnons. Nous faisons du volume mais les assureurs nous empêchent de gagner notre vie en plafonnant tout. Je n’arrive plus à remplacer un salarié qui part et les potentiels et rares candidats me demandent des salaires que je ne peux pas leur fournir. Si je le fais, je travaille à perte. » Cet agent d’une marque française basé en Ile de France et souhaitant rester anonyme n’y va pas par 4 chemins…et pourtant
Paradoxalement à quelques centaines de mètres de sa carrosserie, certains carrossiers/peintres n’ont jamais aussi bien gagné leur vie. « Tous nos clients recherchent des carrossiers/peintres ! Il y a un problème en amont de formation depuis plusieurs décennies. Les classes des filières techniques et artisanales sont vides. Une carrosserie indépendante en Ile de France a déposé des offres de carrossiers/peintres à 4000 € brut. Habituellement, pour l’Ile de France lorsque les salaires sont affichés, cela tourne plus aux alentours de 2400/2500 €. Des carrossiers indépendants ayant des contrats « niches » avec des loueurs longues durées par exemple, et qui n’arrivent plus à recruter, font ce pari pour honorer leurs contrats. C’est risqué mais ont il le choix ? » constate Christopher LAFONT directeur commercial de Carrosseriejob.
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