Coiffeuse à son compte, Annick Munch a décidé de changer de métier à 40 ans.
Cela fait maintenant 11 ans qu’elle travaille dans une carrosserie aux côtés de son mari. Elle n’a jamais regretté son choix.
Elle a tenu son propre salon de coiffure à Fauillet dans le Lot-et-Garonne pendant 14 ans puis est venu le temps de la reconversion. Son mari souhaitait à son tour avoir sa propre entreprise et se lancer dans la reprise d’une carrosserie. Elle l’a soutenu et s’est engagé à ses côtés. « J’ai assumé pendant 3 ans la double casquette entre la coiffure et la carrosserie, puis j’ai vendu le salon. » Aujourd’hui, elle se consacre totalement à la gestion de leur entreprise commune, la carrosserie Munch. Elle y assure la comptabilité jusqu’au bilan. Son mari, lui, gère l’atelier. Chacun son secteur. Les deux cogérants sont devenus très complémentaires.
L’importance de la formation
Ce qu’elle apporte, elle le résume en quelques mots : « En tant que coiffeuse, je faisais beaucoup de formations pour être toujours à la pointe. C’est cette même dynamique que j’amène dans notre entreprise. Je fais beaucoup de rencontres pour apprendre toujours un peu plus et évoluer. C’est très important. »
Changer le regard qui est porté sur les femmes
Si Annick Munch parle de sa reconversion comme d’une opportunité, elle reconnait que « c’est parfois encore difficile de se faire accepter dans un milieu d’hommes. Les clients qui ne me connaissent pas cherchent à parler à Monsieur plutôt qu’à Madame. C’est quelque chose qu’il faut changer. »
Une passion qui se transmet
Pour autant, cela n’a pas arrêté sa fille de 25 ans devenue peintre en carrosserie. Elle travaille au sein de l’entreprise familiale depuis un an. « On aimerait qu’elle reprenne le flambeau de la carrosserie mais elle va prendre le temps de réfléchir. Elle est encore jeune. En attendant, elle continue à se former » insiste Annick Munch.
Propos recueillis lors du Salon Eurecar à Bordeaux le 3 décembre 2016
Hélène Lerivrain