Environ 14 000 entreprises emploient des carrossiers en France.
Parmi ces entreprises, 3960 sont indépendantes, 3010 sont des MRA (garages), 5220 sont des agents et 2050 sont des concessionnaires (source FFC).
La carrosserie est un métier qui a du mal à recruter, faute de candidats disponibles. Selon Jobintree, les offres d’emploi concernant ce métier de carrossier attirent trois fois moins de candidatures que les autres offres, c’est le quatrième poste le plus difficile à pourvoir en France. C’est un chiffre que l’on a pu vérifier sur le site d’offres d’emploi VO-RH.fr, en effet, les recruteurs peinent à trouver des profils intéressants dans la carrosserie automobile.
Un métier majoritairement masculin.
Seul 0.4% des effectifs sont féminins, soit environ un carrossier sur 250 selon l’ANFA (Association Nationale pour la Formation Automobile).
Que fait un(e) carrossier ?
Le carrossier reçoit la voiture endommagée dans l’atelier. Sa première tâche est de mesurer l’étendue des dégâts sur le véhicule. Puis il/elle va démonter les pièces abimées pour les remettre en état grâce au débosselage ou au ponçage. C’est un travail qui nécessite beaucoup de minutie et de précision. Il est aussi de plus en plus technique.
Comment devenir carrossier ?
Plusieurs formations sont possibles pour devenir carrossier. Ce peut être un CAP, un Bac Pro, une licence Pro spécialisée dans la carrosserie automobile ou encore un BTS.
Salaire et passerelles vers d’autres métiers.
En moyenne, un carrossier gagne 3 608€ brut par mois en France (Source : FCGA). Evidemment, ce chiffre varie selon l’expérience, les compétences, le lieu de travail et l’entreprise. Le salaire d’un carrossier débutant sera généralement aux alentours du SMIC, soit 1458€ brut mensuel. Compte tenu des difficultés rencontrées par les entreprises pour recruter des carrossiers, c’est un métier qui ne rencontre que très peu de chômage.
Un carrossier peut devenir carrossier-peintre au fil de sa carrière, mais aussi acquérir de nouvelles compétences pour pouvoir maitriser d’autres techniques en matière de carrosserie automobile (masticage, débosselage, redressage…) ainsi que de management…
L’avis de Catherine Rajalu, Directeur de la communication du GARAC, l’école nationale des professions de l’automobile : « En effet, nous sommes d’accord avec cette perception sur le métier de carrossier. Les carrossiers et les peintres représentent 10% de nos effectifs au GARAC. Les jeunes n’ont aucune difficulté à trouver un contrat d’apprentissage ou un stage dans cette branche. De plus, ils trouvent généralement rapidement un travail après leur période d’étude. Pour la prochaine rentrée, 17% des contrats d’apprentissage proposés concernent des postes de carrossiers-peintres. S’il y a eu une certaine désaffection autour de ces métiers à une époque ; nous constatons une augmentation du nombre d’inscriptions dans ces filières depuis 2 ans. Le chiffre de 0.4% de femmes effectuant ce métier ne m’étonne pas ; seulement 2 filles sont en formation dans le domaine Carrosserie-Peinture au Garac, ce qui est donc représentatif de la statistique nationale ».
L’avis de Pascale Boulinguier de la Chambre Syndicale de la Carrosserie.
« Aujourd’hui, il y a beaucoup de difficultés pour recruter des salariés en carrosserie ou en peinture dû à un manque de visibilité, nous manquons de personnel qualifié. Cette situation pourrait s’accentuer car les entreprises n’ont plus les moyens ou le temps de former leurs employés. Ce métier n’est plus attractif pour les jeunes. Recruter un salarié dans ce secteur s’avère très compliqué. Pas assez de personnes sont prêtes à entrer sur le marché de l’emploi selon les professionnels. Le baccalauréat professionnel ne séduit plus les jeunes, ils préfèrent généralement faire un BEP en deux ans avec une mention complémentaire. Le manque de candidats a une conséquence majeure : les salaires augmentent. Les candidats sont plus rares, donc plus chers. Lorsqu’une entreprise veut recruter une personne déjà en poste, elle se doit de lui offrir une rémunération supérieure, mais aussi des avantages sociaux, une protection et un cadre de travail agréable. La question financière n’est pas la seule à prendre en compte pour une entreprise. En effet, il ne faut pas laisser de place à l’incompréhension, il est important de prendre le temps de discuter avec le personnel, de l’écouter, de le rassurer et de répondre à ses demandes. C’est un métier majoritairement masculin. Mais de plus en plus de femmes choisissent de travailler dans la carrosserie ou la peinture automobile. Les mentalités évoluent petit à petit, les chefs d’entreprise font plus confiance au personnel féminin, malgré tout, il reste encore un peu de méfiance envers les femmes. Elles ont un regard différent sur le métier, ainsi la proportion de femmes chef d’entreprise dans la carrosserie augmente d’année en année.
Il est urgent de promouvoir ce métier auprès des jeunes, nous constations que certaines classes doivent fermer dans les chambres des métiers pour cause de manque d’effectif. Le gouvernement est sensible à ces questions et a annoncé une série de mesure destinées à améliorer la formation et l’insertion sur le marché de l’emploi.
Tout de même, certains jeunes sont très motivés et passionnés par la carrosserie automobile. Ils apportent de la jeunesse dans les entreprises, ce qui peut être un véritable atout. »
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